Déconfinement, les textes 63

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Corona quand tu nous tiens

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Y a ceux qui s’mettent la tête dans l’ sable

Y a ceux qui crient et qui tempêtent

Y a ceux qui savent mieux que tout l’ monde

Y a ceux qui geignent pour se faire plaindre

Y a ceux qui s’en fichent complètement

Y a ceux qui redécouvrent le silence

Y a ceux qui en profitent pour Vendre

Y a ceux qui repeignent tout chez eux

Y a ceux qui travaillent et travaillent encore

Y a ceux qui chôment et désespèrent

Y a ceux qui bichonnent leur ordi

Et ceux qui veulent le fracasser

Y a ceux qui étouffent à l’hosto

Et ceux qui n’manquent pas d’air

Y a les toubibs qui s’interrogent

Et les médias qui nous enfument.

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Y a aussi des gymnastes de salon

Des gardiens de balcon

Des flapis du fauteuil

Des cinglés du jardin

Des confinés du PAF

Des enfants innocents

Des parents excédés

Des papis en prison

Des voyous libérés

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Et des oiseaux qui chantent et qui s’entendent enfin.

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La Nature avec son grand N

Armée de son mini virus

A sonné la fin de récrée :

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« Homo sapiens ! Puni ! Au coin ! ».

Anne (02) mai 2020

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Si  j’étais un arbre, je t’envelopperais délicatement de ma ramure.

Si  j’étais un chat je te dévoilerais mon air mystérieux, pour que tu  me découvres

Si  j’étais un enfant je ne voudrais pas grandir pour connaître ce monde actuel.

Si  j’étais un oiseau je volerais à grands battements d’ailes pour te rejoindre.

Si  j’étais un mur, je bougerais au grés de tes envies, largement ou plus intime.

Si  j’étais un bateau j’aimerais être un voilier pour  t’emmener vers les lagons

Si  j’étais une oreille je me fermerais aux ondes maléfiques pour n’entendre que des douceurs,

Si  j’étais un chemin je t’inviterais à visiter mon long cheminement par monts et par vaux

Myosotis (87)

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Si j’étais un virus je m’infiltrerais dans toutes les narines,

je gratouillerais toutes les gorges sans défenses,

je m’amuserais de la peur des gens,

et je finirais par déclencher des fous-rires avant d’aller sur une autre planète

Bernadette (87)

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Nouvelle consigne : la covid 19, ses conséquences sur le quotidien, voilà un sujet qui pourrait être inépuisable. Racontez ce qui ça a changé dans votre quotidien, concrètement. Et envoyez vos textes à plumesdelaisne@gmail.com, je les mettrai sur le blog dans la semaine. 

Exemple proposé par Bernadette (02) :

Je sortais sans réfléchir, avant, j’allais et venais, les courses, le pain, le journal… oh zut j’ai oublié de prendre le pain, bon j’y retourne, c’est pas loin, quinze minutes de chez moi, à pied, quand on n’a pas de tête on a des jambes musclées me disait ma mère. Maintenant ? Je réfléchis, bon de quoi j’ai besoin, moutarde, poisson, le journal… bon je crois que la liste est complète. Alors, mon masque, le rouge, il doit être sec, oh zut, pas sec, bon le noir, celui que la ville m’a donné, raté il est au confinement avant lavage, bon, tant pis, j’en prends un en papier. J’ai pas envie du tout d’enrichir les grands magasins mais en attendant de m’en fabriquer deux ou trois en plus ça fera l’affaire. Allez hop, en route… Oh, zut, j’ai oublié le pain ! Quand on n’a pas de tête on se passe de pain ! Je ne vais quand même pas recommencer tout ce cirque, je mangerai des biscottes. Bernadette (87)

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Merci à Claudie pour cette photo, je vous conseille de vous y perdre 

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