août 18, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Habitat participatif · Tagged Habitat participatif, Habsolim, Limousin, Maraîchers, Terrain
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Coup de pouce à Barbara et Carlos, amis maraîchers
Barbara et Carlos d’un côté, Habsolim de l’autre, sont assez proches dans leur recherche et leur vision d’un lieu, peut-être nous rejoindrons-nous un jour, à suivre…
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Habsolim, Habitat participatif solidaire en Limousin, recherche également un lieu, nos critères sont très proches.
Les différences :
nous cherchons 5ha minimum de terrain
à 30 mn max de Limoges, nord, sud, ouest, est
Contact Habsolim :
Marie 06 84 24 16 87
juillet 5, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Poésie, Textes · Tagged Déconfinement, Eugène Durif
Cocorico !
Cocorico cherche ses congénères, où sont-ils passés? Ha, les voilà tous confinés chacun dans son cocon.
_ Mais que faites-vous ?
_ Chut, lui disent-ils, nous fuyons un volatil minus qui, paraît-il, circule
_ Oh mince alors, dit-il! Plus possible de se faire des béquets, de caqueter et picorer ensemble, de se frotter nos ailes ? Enfin renoncer à tous ? Tant pis, c’est votre choix mais pas le mien. Je vais aller voir ailleurs pour vivre libre.
Au fil de ses pérégrinations, il rencontra un goupil en vadrouille. Cocorico lui expliqua sa situation.
_ Pauvre de toi lui dit Goupil, viens avec moi je fais une trêve illimitée avec tes semblables.
Et les voilà partis par champs et sentiers. Parfois, Cocorico, fatigué de courir derrière Goupil , s’installait sur son dos et s’équilibrait en ouvrant ses ailes.
Pour les confinés humains, la vision des deux compères fût un spectacle étonnant. La nature prend ses aises pensèrent-ils mais cette fois quelle surprise!
Ainsi Cocorico et Goupil devinrent copains comme cochons et vécurent heureux.
Myosotis (87)
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SIESTE
Sommeil alangui
Intention ralentie
Exercice ramolli
Sens en oubli
Tête engourdie
Echange réduit
Claudie
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Elle n’y comprenait rien. Debout sur le promontoire face à l’océan elle voyait un homme marcher en contre-bas, le long de la rive. Il avançait droit devant lui, sans lui porter un regard. Etait-il dans ses pensées? Rêvait-il à un passé antérieur de marin? Ce jour là, le temps était assez frisquet car ils étaient chaudement vêtus. Les couleurs du ciel et de la mer, calme, se confondaient. Ce passant l’intriguait, lui semblait mystérieux par son attitude. Elle s’interrogeait. Qui était-il? D’où venait-il et où allait-il? Vivait-il seul, car elle le voyait ainsi lors de ses venues. Osera t’elle l’aborder pour le connaître et entamer une conversation? Espérons le pour que cette énigme ne se prolonge pas éternellement
BALADE
Béatitude d’un soir d’été
Annonce d’un clair de lune
Lecture du ciel étoilé
Attention à la femme brune
Danger
Electrisé
Claudie
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CHANGER LE MONDE !
1) Je mets le soleil à la place de la lune, le jour à la place de la nuit, la terre sur la mer, la mer dans l’air, l’air de rien en faisant un tout, je marche sur la tête, ça y est, on y est, tout le monde me suit…
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2) Mode d’emploi :
Vous prenez.
Un Africain sur la banquise
Des Esquimaux sans les « maux » qui deviennent exquis
Un rouleur de mécanique
Un train d’enfer
Une queue en tire bouchon
Une tête de Turc
Un passeur chinois
De l’huile de coude
Du jus de chaussettes
Vous mélangez et c’est fait !
Claudie
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Atelier avec Eugène Durif
Consigne se servir de : « Si on se pendait ?….ne faisons rien c’est plus prudent »
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DIALOGUE 1
Mariposa : Si on s’pendait !
Pipolin : A qui ?
Mariposa : Non ! Rigole pas, c’est sérieux !
Pipolin : Alors pourquoi ?
Mariposa : Le monde, ce foutu monde qui tourne à l’envers
Pipolin :: Ho ! ben, ça vaut pas le « cou »
Mariposa : Pour toi, peut-être mais moi j’ai tout le matos
Pipolin : Non, mais franchement j’préfère me pendre à ton cou
Mariposa : Bon, dans ce cas, ne faisons rien c’est plus prudent
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DIALOGUE 2
Mariposa : Si on s’pendait !
Pipolin : on s’balancerait ?
Mariposa : Tu préfères qu’on s’balance du pont ?
Pipolin : Du pont suspendu !
Mariposa : Ho ! c’que t’es lourd !
Pipolin :: Et bien, justement j’n’ai pas envie d’m’éclater
Mariposa : Quel boulet !
Pipolin : J’préfère me pendre à ton cou
Mariposa : Bon, dans ce cas, ne faisons rien c’est plus prudent
Claudie
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juin 1, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Poésie, Textes · Tagged Acrostiches, Déconfinement, Petits cochons
Je dis non ……….
Aux herbes qui poussent à leur guise et que je regarde sans avoir le temps de baisser leur élan.
Aux longues traînées blanchâtres dans le ciel et qui disparaissent de longues heures après. Est-ce bizarre?
A ceux qui pensent « pas de nouvelles, bonne nouvelles » lorsqu’il y a silence. Interrogez-vous plutôt!
Aux pipeaux qui ne chantent que des balivernes. Pourriez-vous revoir vos chants ou changer de partitions?
Aux grains de pois-chiches qui ne raisonnent que dans leurs intérêts. Vos neurones auraient-ils besoin d’une révision complète?
Pour les grillons empêchés de chanter. Leur musique est si douce et chaude au coeur .
Je dis oui , oyé oyé, au garde-champêtre. Où est-il passé? Aurait-il disparu de nos jours ?
Je dis non aux impositions non consenties. Non mais!!!
Myosotis (87)
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VACANCES
Voyage en plein ciel
Atterrissage
Choc de l’essentiel
Amerrissage
Noctambule enivrée
Chasseuse de chouette émerveillée
Exercice de haute voltige
Soupir de soulagement !
Mariposa (87) (Acrostiches et rimes)
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On peut en faire des textes avec les mêmes mots !
1 C’est terrible! des hypothèses ont donné des indications alarmantes pour notre planète, le cochon deviendra tout petit et devinez comment?
Tout le village se gratte la tête! Les habitants ne connaissent que les porcs de 200 kgs, comment vont-ils devenir tout petits? et si ça arrive c’est carrément inexcusable! Les sourcils relevés le conférencier tranche (de jambon) et interdit tout commentaire. La situation est grave, il veut démolir les porcheries existantes, se met à genoux pour expliquer comment vit le cochon domestique et finit par faire le mort! Les villageois n’en croient pas leurs yeux, nom de Dieu!
2 C’est horrible ! les hypothèses indiquent que la planète va mal! ce n’est pas un scoop! cochon qui s’en dédit. Tout petit, déjà, le savant avait deviné que le village serait rasé de la carte. «C’est inexcusable une idée pareille, sans fondement», criaient les villageois de tout poils, sourcils relevés, et lançant des tranches de vie même que cela soit interdit! La situation était grave, surtout que cet homme de science, (peut-être promoteur à ses heures) préconisait de démolir les maisons, depuis maintenant. Ils se mirent à genoux, pas du tout dociles comme des animaux domestiques, mais voulant lutter jusqu’à la mort et ne comptant pas sur Dieu, qui comme d’hab était aux abonnés absents!!
Claudie (87)
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WAGON
Waouh..oi
Arrivée en gare
Gare à la voie
Obstruction de la voiture de tête
Nulle, cette histoire qui n’a ni queue ni tête
Claudie (87) (Acrostiches et rimes)
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Nouvelle consigne : Ecrivez une histoire en n’employant jamais (ou presque jamais) les verbes être ou avoir. Mais si c’est possible, lisez cet exemple.
Je ne vais jamais aux bains le lundi, surtout lorsque que je perds aux courses le dimanche. Ah les chevaux, ma passion. Je parie tous les dimanches puis je rentre chez moi ; ma femme pleure, les enfants hurlent que leur ventre crie famine. Alors je me barre, la plupart du temps sans penser à emporter de l’argent et je me retrouve dehors, sans un rond, à cause des courses du dimanche, les chevaux, vous vous rappelez? Je n’ose rentrer que le mardi, parfois même le mercredi. Résultat, impossible d’aller aux bains le lundi. Voilà pourquoi j’y vais le samedi, des sous plein les poches, juste avant d’aller les perdre aux courses le dimanche.
Mai 26, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Textes · Tagged "Et je dis non", Atelier d'écriture, Bulle(s), Déconfinement
Elles se sont installées toutes limpides, sur une face vitrée.
Elles sont belles ces mignonnettes!
Que veulent-elles nous dire? Sont-elles musicales, poètes?
Ou nous humidifier à un moment de sécheresse? Ou..?
Elles seules pourraient nous le » tintiner » aux oreilles.
Elles sont belles devant ces tiges vertes. Est-ce du bambou?
Et cette forme un peu foncée que je devine être la tête d’un caprin?
Mon imaginaire, avec ces belles bulles !
Lisa (87)
L’imaginaire de Lisa avec la photo de Claudie (textes 63) Ça pétille
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Pôvres postillons, pestiférés, pouffants, poussants, contre qui nous pestons à perte, nous vous porterons au pénitencier perpétuel et pas au pinacle et partirons dans nos pénates.
Coquelinette (87)
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Et voilà l’Arrivée de cette rencontre Nautique où chaque participant peut gagner son poids en Café, Cannelle, Amandes et Koala. Il suffit d’ Aller vite et bien, sur cet Immense océan Couleur Ardoise. Pas de pANNICK, le temps est Clément, tous passeront un bon moment. Prochain point d’info dans le journal du soir. A vous Cognac Jay
Annick (87)
Un texte tout rigolo inspiré par les lettres du prénom (consigne 55)
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Seule, la saucisse s’isole, sans saumure, qui l’eût su ? Sacre bleu, Salomon, ce scélérat, sot certes, mais saucissonné dans son sac. Sapristi saluons sa souplesse pour se sortir de cette situation sans sens.
Bellis (87
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Une idée tordue, dans la tête, ça tintinnabule, tut tut, toto, tata, tontons… la totale en tout et pour tout, des tas de tas, tintamarre, tic tac, tohu bohu, pour terminer par un totem.
Coquelinette (87)
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Nouvelle consigne : Ecrire un texte dont toutes les phrases commencent par « Et je dis non ». Laissez-vous aller à des associations d’idées même si elles n’ont ni queue ni tête
Ex : Et je dis non aux forêts assassinées, aux nouveaux nés maltraités, à la traite des crocodiles pour leurs fourrures assassines, aux seins maqués comme des asticots pervers sans limites. Je dis non aux brosses à dents qui déforestent les bambouseraies sans rien arranger aux problèmes. Je dis non à ces problèmes qui ne se résolvent jamais parce que les dés sont pipés. Je dis non, vous m’entendez ? Bernadette (87)
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Merci à Claudie pour cette photo à déguster en détail
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Mai 24, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Textes · Tagged Covid 19, Déconfinement, Masque, Précautions
Corona quand tu nous tiens
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Y a ceux qui s’mettent la tête dans l’ sable
Y a ceux qui crient et qui tempêtent
Y a ceux qui savent mieux que tout l’ monde
Y a ceux qui geignent pour se faire plaindre
Y a ceux qui s’en fichent complètement
Y a ceux qui redécouvrent le silence
Y a ceux qui en profitent pour Vendre
Y a ceux qui repeignent tout chez eux
Y a ceux qui travaillent et travaillent encore
Y a ceux qui chôment et désespèrent
Y a ceux qui bichonnent leur ordi
Et ceux qui veulent le fracasser
Y a ceux qui étouffent à l’hosto
Et ceux qui n’manquent pas d’air
Y a les toubibs qui s’interrogent
Et les médias qui nous enfument.
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Y a aussi des gymnastes de salon
Des gardiens de balcon
Des flapis du fauteuil
Des cinglés du jardin
Des confinés du PAF
Des enfants innocents
Des parents excédés
Des papis en prison
Des voyous libérés
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Et des oiseaux qui chantent et qui s’entendent enfin.
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La Nature avec son grand N
Armée de son mini virus
A sonné la fin de récrée :
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« Homo sapiens ! Puni ! Au coin ! ».
Anne (02) mai 2020
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Si j’étais un arbre, je t’envelopperais délicatement de ma ramure.
Si j’étais un chat je te dévoilerais mon air mystérieux, pour que tu me découvres
Si j’étais un enfant je ne voudrais pas grandir pour connaître ce monde actuel.
Si j’étais un oiseau je volerais à grands battements d’ailes pour te rejoindre.
Si j’étais un mur, je bougerais au grés de tes envies, largement ou plus intime.
Si j’étais un bateau j’aimerais être un voilier pour t’emmener vers les lagons
Si j’étais une oreille je me fermerais aux ondes maléfiques pour n’entendre que des douceurs,
Si j’étais un chemin je t’inviterais à visiter mon long cheminement par monts et par vaux
Myosotis (87)
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Si j’étais un virus je m’infiltrerais dans toutes les narines,
je gratouillerais toutes les gorges sans défenses,
je m’amuserais de la peur des gens,
et je finirais par déclencher des fous-rires avant d’aller sur une autre planète
Bernadette (87)
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Nouvelle consigne : la covid 19, ses conséquences sur le quotidien, voilà un sujet qui pourrait être inépuisable. Racontez ce qui ça a changé dans votre quotidien, concrètement. Et envoyez vos textes à plumesdelaisne@gmail.com, je les mettrai sur le blog dans la semaine.
Exemple proposé par Bernadette (02) :
Je sortais sans réfléchir, avant, j’allais et venais, les courses, le pain, le journal… oh zut j’ai oublié de prendre le pain, bon j’y retourne, c’est pas loin, quinze minutes de chez moi, à pied, quand on n’a pas de tête on a des jambes musclées me disait ma mère. Maintenant ? Je réfléchis, bon de quoi j’ai besoin, moutarde, poisson, le journal… bon je crois que la liste est complète. Alors, mon masque, le rouge, il doit être sec, oh zut, pas sec, bon le noir, celui que la ville m’a donné, raté il est au confinement avant lavage, bon, tant pis, j’en prends un en papier. J’ai pas envie du tout d’enrichir les grands magasins mais en attendant de m’en fabriquer deux ou trois en plus ça fera l’affaire. Allez hop, en route… Oh, zut, j’ai oublié le pain ! Quand on n’a pas de tête on se passe de pain ! Je ne vais quand même pas recommencer tout ce cirque, je mangerai des biscottes. Bernadette (87)
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Merci à Claudie pour cette photo, je vous conseille de vous y perdre
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Mai 22, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Textes · Tagged Acrostiche, Culture en Tête, Déconfinement, St Mathieu
Vous connaissez Culture en Tête ? Association qui offre une multitude d’activités dans le village de St Mathieu. Lisa lui a dédié ce poème sous forme d’acrostiche.
CULTURE EN TETE
Choisis ton atelier, celui qui t’intéresse
Un moment de plaisir, de création, avec des rires!
Ludique, suscite l’imagination
Tu ne peux qu’exister
Un instant de partages…
Rencontres…
Evasions…
Ephémères, ou pas
Narguent le naïf, ou pas
Têtes
Enrobées
Têtes
Explosives!!!
Lisa (87)
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A ANNIE
Elle est née quelque part et depuis elle pratique la course d’obstacles, ses pieds, ses jambes, son corps, sa tête, ils ne peuvent plus s’arrêter, et un, et deux, et trois, pfff, elle n’en peut plus, Aïe, encore un, et deux et trois, et quatre ! Et saute, et tombe, et relève-toi et un et deux et trois en trombe elle attaque, elle fend l’air, elle ne sent rien, elle ne voit rien, elle prend le tout en pleine figure,
Ho ! une voie sans rien, ce n’est pas une voie sans issue, elle est sans voix.
Une voie royale? Non ; le corps en suspension, posera-t-elle un pied devant l’autre, peur, elle a peur que le sol se dérobe, comment faire sans obstacle? Elle avance tout doucement, un pas, ça marche, deux pas, ça tient, trois pas, c’est du solide, quatre pas… elle se rapproche, elle voit mieux une lueur à l’horizon, son horizon… et le long de cette voie apparaissent des mains, des mains qui se tendent, prudence! Des mains amies? Ou ennemies, comme avant, comme toujours, comme tout le temps! Non, pas de mains crochues, pas de mains battantes, pas de doigts fouineurs.
Des mains douces, des mains tendres, des mains qui l’accompagnent, qui la guident en douceur vers son havre de paix.
Claudie (87)
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Ce vieux loup de mer avait levé l’ancre pour se remettre à flot après avoir fondu les plombs. Il s’accrochait aux bastingages, et babordait et tribordait, il avait le vent en poupe, et était arrivé à bon port de l’autre côté de l’Atlantique sur l’Ile des Femmes de ménage, en évitant d’être pris dans les files des douaniers. Il s’ancra sur ce petit îlot avec une tête de noeuds comme aide de camp qui en moins de deux parti sans faire son quart et mis les voiles. Ce pauvre vieux loup de mer était au taquet, c’était vraiment la galère, il touchait le fond, à force de faire des tours de quart, il eu un coup de barre, envoya une bouteille… à la mer. Ce n’était pas la mer à boire d’être sur cette île, mais, tout seul, il avait du vague à l’âme en lisant l’Ecume des jours et il craignait qu’il y ait baleine sous gravillons et décidait de hisser pavillon et reprendre la mer qui prend l’homme. Il partit sur un coup de sirocco, évita le chant des sirènes grâce à ses esgourdes ensablées, revint à bon port voir les filles de la Rochelle car il avait raté les demoiselles de Rochefort !
Mer..iposa..ha!ha! (87)
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Nouvelle consigne : regardez attentivement la photo de Claudie et racontez l’histoire de ces deux personnes, personnages devrais-je dire car ils semblent avoir une histoire intense.
Vous pouvez commencer par
« Comme d’habitude »
OU PAR
« Elle n’y comprenait plus rien »
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Merci à Claudie pour cette photo à questions
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Mai 21, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Poésie, Textes · Tagged Déconfinement, Sei Shonagon
A SYLVIE
Elle est partie, touchée/coulée ? elle s’appelle Princesse, regardez comme elle est belle. Nous, nous avons des aiguilles qui jouent à pique et pique et colégramme, et on s’en sert pour se rapiécer, nous avons nos aiguilles pour tricoter notre vie. Elle, elle n’a pas encore les outils pour enlever cette grosse épine de son cœur. Elle est toute jeune, elle est tout au début de son chemin pour devenir reine, non pas la femme du roi, non, pour devenir se-reine. Attend-t-elle le prince charmant, non, ce n’est pas la Belle au Bois Dormant ? Chut, ne la secouons pas elle est pleine de larmes. Simplement aimons-la.
Claudie (87)
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Liste des choses qui ne servent plus à rien mais qui me rappellent le passé :
à peu près tout chez moi, par exemple :
mes journaux intimes,
les albums photos des vacances,
le vase rempli de fleurs et rameaux, vestiges de bouquets offerts,
la petite bouteille de Ricqlès que j’ai retrouvée lorsque nous avons vidé la maison de mes parents et qui date de plusieurs décennies,
tous les objets offerts à mes anniversaires qui rappellent les années qui passent
Liste des choses qui semblent éveiller la mélancolie :
le soir qui tombe en automne
la fin du printemps, qu’on va devoir attendre avec impatience encore un an
la pluie fine et froide qui tombe derrière les rideaux
un souvenir qui surgit brusquement et rappelle le passé
Marie-France Chauny (02)
*
Une sylphide se déploie au ras de l’onde,
le corps élancé vers l ‘ infini bleuté.
Les rayons lumineux caressent sa beauté,
Des mouettes, graciles dans le vent, la survolent ..
Un tableau dans la douceur rayonnante .
Myosotis (87)
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BAZARD
Bon
Activation
Zut !
Arrive pas
Reflexe
Dormir
Lisa (87)
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Une brume cotonneuse enveloppe le paysage,
Tiens, un oiseau dans le ciel déploie ses ailes!
Ou vas-tu voyageur des immensités?
Une allée enfouie dans la blancheur,
se protège entre de grands arbres engourdis.
Dans cette quiétude émerge une silhouette,
un homme chapeauté accompagne son chien.
L’hiver, la nature somnole…
Myosotis (87)
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Nouvelle consigne :
D’innombrables expressions sont tirées du monde de la mer, vous en trouverez quelques-unes ci-dessous. Je vous propose d’écrire une histoire en employant le plus possible de ces expressions, sans compter celles que vous trouverez de votre côté.
Loup de mer
lever l’ancre
se remettre à flot
arriver à bon port
avoir le vent en poupe
s’ancrer
s’amarrer
tête de noeuds
mettre les voiles
être au taquet
coup de barre
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Merci à Marie-France pour cette photo qui donne comme une petite envie de se faire inviter
Mai 20, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Textes · Tagged Déconfinement, Prévert Une orange
Tu sais, jeune homme, excuse-moi mais je ne me souviens plus de ton prénom. Je me rappelle celui de ton père : Evan. Il est né en février et quelques mois avant j’étais allée à New York. J’avais acheté des vêtements de bébé pour lui, à Harlem. C’était il y a si longtemps. Il doit être grand maintenant, ton père ? Ah, 66 ans… déjà ! Et ta sœur, Gladys, comment elle va, cette petite si jolie ? Pas ta sœur, ta tante… ah oui. J’aimais bien voyager. J’ai encore des images dans la tête : Prague, New York, Florence… c’est drôle, ce sont des images de ponts. La mémoire, va savoir…
Il y a une année qui a tout fait basculer. Après cette épidémie qui avait bouleversé nos vies, je n’ai presque plus voyagé, ça devenait difficile, et puis plus envie.
Bonjour mademoiselle ! Tu peux sortir quelques minutes, Evan. La dame va me bouger un peu… c’est pour les escarres. Oui il est beau ce garçon. Et gentil. Regardez, mademoiselle, il m’a apporté des pivoines. Dites-lui de rentrer.
Ah mon garçon, excuse-moi mais j’ai oublié ton prénom. C’est gentil de venir me voir. Les journées sont longues. Et puis tu sais je suis si vieille, il n’y a plus personne pour se déplacer. C’est gentil de me rendre visite. C’est gentil, Evan.
MF, de Chauny
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Une orange plus ronde que ton ventre tendu, et le temps suspendu
Ta robe qui peine à cacher les minuscules coups de pied, et les vaguelettes mouvantes et émouvantes
Et toi, sereine et belle, fatiguée et tout sourire, lumineuse et aérienne
Doux, doux ces moments de tendresse, précieux et inoubliables
Fraîcheur de mes mains sur ta peau frémissante, chaude et pâle
Chaleur de nos regards enlacés dans l’attente et la quiétude du moment M*Aime*et de l’instant T*Toujours*
Claudie (87)
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Un lodge dans la savane a pris ses quartiers. Un grand hall le traverse dans une ambiance feutrée. Soudain , apparaissent des forces tranquilles qui le visitent, sentent, le traversent avec nonchalance. Leurs délicatesses impressionnent, ils sont chez eux.
Un éléphanteau tout naïf suit sa mère puis, fatigué, s’installe pour un petit somme et repart. Tous connaissent ce lieu , depuis………. Et reviennent tous les ans pour un rituel.
Un arbre, plus très jeune, aux fruits goûteux, leur offre délectation dans un parc. Cette habitation érigée sur leur chemin a respecté leur cheminement ancestral
Myosotis (87)
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Ce poème de Jacques Prévert a inspiré Claudie
Alicante
Une orange sur la table
Ta robe sur le tapis
Et toi dans mon lit
Doux présent du présent
Fraîcheur de la nuit
Chaleur de ma vie.
Jacques Prévert
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Nouvelle consigne et cette fois on arrête de rigoler… ou on commence ! Vous avez un prénom? Oui, ça tombe bien. Je vous propose d’écrire, sans réfléchir, tous les mots qui vous viennent et qui commencent par une des lettres de votre prénom. Le plus possible, à la file. Allez, c’est parti…
Maintenant que c’est fait je vous propose d’utiliser le maximum de ces mots pour écrire une histoire, un texte. Vous pouvez utiliser ces mots dans le désordre ou, encore plus drôle, dans l’ordre
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Merci à Morgane pour cette photo réjouissante.
Ceci dit je suis à deux doigts d’appeler la SPA, le chien n’a plus de place dans son panier, c’est pas sérieux !
Mai 19, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Poésie, Textes · Tagged Abécédaire, Déconfinement, Masque
la vaisselle est faite
c’est dimanche
un bon bouquin, je vais me régaler sur mon transat
au soleil je me plonge dans la lecture
que c’est bon
le bourdonnement des insectes
au loin le brouhaha des conversations des voisins
les oiseaux qui gazouillent
que c’est bon
pfff je n’arrive pas à lire
impossible avec ce vacarme
bon, je rentre qu’est-ce qu’il y a à la télé ?
Brigitte 02
*
Si j’étais un crayon, j’écrirais les larmes de sang de la terre.
Si j’étais une fleur, je te regarderais avec mon plus beau sourire.
Si j’étais un verre, j’aimerais être peint de ta main.
Si j’étais une feuille de papier, j’aimerais recevoir tes tendres confidences
Si j’étais une route, je me révolterais contre mon goudronnage.
Si j’étais le vent, je serais doux pour te conter fleurette
Si j’étais un coq ou une poule, je te raconterais ma vie depuis mon éclosion.
Si j’étais un animal comestible, je deviendrais acier pour ne pas être croqué
Myosotis (87)
*
Abécédaire inspiré par les ateliers de Malamaliss
A… comme Amour : depuis votre naissance, Merci pour toutes les doses d’Amour que vous nous avez données… et on en redemande … D’ailleurs la lettre suivante est B comme Bisoussssssssss
B… comme Baby Sitter : c’est un plaisir et une joie immenses quand vous êtes là, une immensité si profonde que vous ne vous ne pouvez l’imaginer ! Et quand vous êtes partis, vos voix flottent longtemps dans l’air, comme un hymne à la joie …
C… comme Coup de jeune : votre venue au monde fut un énorme cadeau dont vous n’imaginez pas l’immensité du bonheur, et un énorme coup de jeune …
D… comme Dix ans et un trip avec Papou et Manou… Londres, Rome, Barcelone, Lyon, Vienne ou ? et après ???? La lune ??? On a déjà la fusée de Tintin …
E… comme Entorses au règlement des parents …Quand on est chez les grands parents, pas tout à fait les mêmes règles qu’à la maison !
F… comme Fanfarons : ce que vous êtes tous, des joyeux lurons !
G… comme Gâteau au yaourt et chocolat : des œufs, de la farine, un yaourt, du sucre, du chocolat… le tout saupoudré de beaucoup d’amour.
H… comme Histoires du soir, dans le lit avec des câlins et ce cher Toto souvent…
I… comme Instant présent : grâce à vous, notre âme d’enfant est revenue et la plénitude du présent. Nous sommes alors sur un mode pause, et c’est bon bon bon…
J… comme Jeux : oui jouer, jouer et jouer ! Le Mille Bornes, les petits chevaux, le Monopoly, la pétanque, …
K… comme Ketchup, ou Nutella (euh y en n’a plus …). Alors Kirikou plutôt
L… comme Livres. Ah les livres et leurs mondes imaginaires, leurs voyages, leurs personnages magiques…Soyez dévoreurs de livres, vous deviendrez explorateurs !
M… comme Médecin : bon c’est mieux de jouer au docteur que de devoir être examiné par nous, et le meilleur des pansements est le bisou d’amour magique !
N… comme Nature. Partager avec vous le bal des mésanges à la fenêtre de la cuisine, le slalom de la fourmi sur un brin d’herbe, la course des escargots sur l’escalier, la cabane de papou et l’autre mystérieuse… Cadeaux.
O… comme Ouragan : un peu comme ça la maison quand vous êtes là et j’adooooooooooore ! C’est la vie ! Après c’est trop calme…
P… comme Pestacles : quels bonheurs que vos pestacles ! vos déguisements, vos fous rires, votre imagination ; il faudrait qu’on pense à la remise des Césars. Et puis vous avez de la graine : un Papou clown !
Q… comme Questions : ah les pourquoi ?? « Dis, pourquoi la vache qui rit, rit ? », « Pourquoi ta peau elle est chiffonnée ? »…
R… comme Rire, rire et rire à en pleurer et à tomber à terre ! Vous vous souvenez ???
S…comme Sports : la piscine, le vélo, l’escalade, le ping-pong, le billard, …
T… comme Téléphone, Technologies nouvelles : et oui ça commence…Bientôt c’est vous qui nous apprendrez tout ; ça promet d’être drôle !
T…comme Tendresse : ah cette tendresse qui me tient le corps et le cœur… Quand chante-t-on ensemble la tendresse ?
U… comme Urgentissime de se retrouver !!!
V… comme Vacances. Ah, les vacances à Wissant, dans le Doubs, en Bretagne ou chez nous !
W… comme Waouh à chaque fois qu’on est scotché par votre imagination ou vos centimètres gagnés à chaque retrouvaille
X… comme Xoxo : émoticône qu’on peut utiliser dans un échange électronique pour dire son affection et son amitié. Le « x » : les 4 bras qui s’étreignent comme pour un câlin et le « o » les lèvres lors d’un bisou … à utiliser sans modération !
Y… comme Yoyoter de la cafetière. Ah les histoires de notre enfance, de notre jeunesse qu’on vous raconte tant de fois, oui on yoyote et vous en redemandez … et on rit !
Z… comme Zygomatiques : ces muscles au nom si rigolo, qui se marrent quand on rigole…
Manou (02)
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Comme une petite envie de plonger dans la Covid 19. Comme hier je vous propose de faire des listes mais cette fois il n’y en a que deux, qui vont se répondre, se fâcher ou s’harmoniser.
Inventaire des raisons pour lesquelles je mets un masque.
Inventaire des raisons pour lesquelles je ne mets pas de masque.
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Merci à Morgane pour cette photo reposante
Mai 18, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Textes · Tagged Déconfinement, Inventaire, Sei Shonagon
Vous la connaissez mon amie Malamaliss ? Elle anime des ateliers d’écriture dans l’Aisne. Voici quelques textes suite aux ateliers confinement qu’elle a proposé ces dernières semaines.
Découvrez son univers
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Marjorie propose d’écrire quelques définitions
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Vœu : souhait de 22h22 ou de 11h11, souhait aussi au-dessus d’un gâteau de fête, souhait auquel on croit profondément
Porte-bonheur : objets significatif et empli de valeurs à nos yeux, détournant les coups de mal-chance
Gri-gri : pacotille mis dans une poche, dans une voiture ou dans un habitat, amenant sérénité et chance.
Femme : être née d’une rose, élégant et audacieux, libre et merveilleux
Haine : sentiment dont l’existence ne devrait pas être néfaste pour quiconque s’en empare
Chance : situation couplée avec le hasard. Les mal-chanceux en sont dépourvus.
Elise (02)
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Un logo-rallye
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21 h – avril 2020- Infos- Le Covid en Côte d’Ivoire
Jamais les amulettes et les gris-gris ne se sont vendus aussi bien sur le marché de Treichville, quartier très populaire d’Abidjan.
_ Mon frère, regardes ! tu mets ça à ton cou ou sur la porte de ta maison, c’est merveilleux, c’est ça la solution mon frère ! Tu me crois ! Tu seras exaucé, toi, ta famille, toute ta famille, et surtout tu dis la formule magique 3 fois : « Covid, amulettes et gris-gris te feront tomber, et si tu tombes tu te tues ! » Oublie-pas : 3 fois !
En Afrique noire, les fétiches plus que jamais fleurissent et les petits vendeurs s’en sortent bien. Plus de prières dans les mosquées, mais des mascottes plus que jamais
Et je pense à mon gri-gri à moi : le trèfle à quatre feuilles… Ailleurs, d’autres talismans rendent chanceux, parait-il. Evidemment face au Covid… mais chacun affronte ses peurs en inventant des promesses de bonheur.
Plus simplement, nos rêves ne pourraient-ils pas déjà les porter, mais ce genre de rêves donne beaucoup de travail…
Juliette
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Quelques inventaires
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Inventaire des choses porte-bonheur
Croiser les doigts, jusqu’aux orteils parfois
un gri-gri accroché
un attrape–rêve au bout du lit
se lever du bon pied
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Choses qui me portent bonheur :
Un papillon blanc
Un encouragement d’une personne aimée
Une colombe
Un regard aimant et bienveillant
(Étant enfant) à l’entrée d’un village, voir le bonhomme du panneau électronique qui contrôle la vitesse sourire
Voir un arc-en-ciel
Se réveiller avec les minutes du réveil sur un nombre multiple de 5 (alors je passerai une bonne journée ! 😉 …
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Choses qui sont censées porter bonheur :
Ne pas croiser de chat noir…
Elise 16 ans
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Inventaire des choses porte-bonheurs
Un porte- bonheur : le trèfle à quatre feuilles
Un chemin de terre.
Sur le talus des mauvaises herbes, de mauvaise que par notre ignorance.
Et des trèfles, ceux de mon enfance.
Spontanément mes yeux les scrutent à la recherche DU trèfle à quatre feuilles, LE porte-bonheur, parait-il.
Dans la foi chrétienne, la première feuille serait l’espérance, la deuxième la foi, la troisième la charité et la quatrième ? un trèfle à quatre feuilles sur 10.000, alors la chance !
Et je me souviens…
Enfant, je passais des heures dans les prairies à chercher le quatre-feuilles et à faire des couronnes de fleurs de trèfles.
Longtemps aussi, j’en ai mis un dans mon permis de conduire avec, je ne sais plus pourquoi, une photo d’identité de maman jeune. Pourquoi les ai-je associés ? Pour garder la chance et maman près de moi sans doute, elle qui ne conduisait pas… Pas d’accident pour l’instant, mais … un jour, je fus arrêtée
_ Vos papiers SVP : 54 km/heure… .
Quelques jours plus tard, je constatais avec une tristesse infinie que le trèfle et la photo de maman s’était envolés … la contravention, non !
Si maman est restée blottie au fond de moi à jamais, je ne trouve plus ces derniers temps de trèfles à quatre feuilles… ? Perte du bonheur ?
Je reprends ma marche. Pourquoi attacher tant d’importance à cette quatrième feuille qui fait la différence ? Peut-être justement cette différence ? Celle qui rend unique et en fait sa richesse, comme j’aime chez les humains.
Alors mon enfance sous le bras, encore et encore je cherche le quatre feuilles …
Juliette
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Nouvelle consigne : L’occasion était trop belle, je vous propose ce grand classique des ateliers d’écriture: faire des listes à la manière de Sei Shönagon. Cette dame d’honneur d’une princesse japonaise qui a vécu au XIème siècle remplissait son journal « Notes de chevet » de listes, histoire de ne pas s’ennuyer à mourir j’imagine. A nous!
Quelques idées dans lesquelles je vous propose de picorer.
Inventaire des choses qui portent bonheur,
des choses qui donnent confiance,
des choses qui émeuvent,
des choses qui amusent,
des choses qui gagneraient à être peintes,
des choses qui ne font que passer,
des choses rares,
des choses qu’il aurait mieux valu ne pas faire,
des choses qui me font lever le matin,
des choses difficiles à dire,
des choses qui font pleurer,
des choses qui remuent les tripes,
des choses élégantes,
des choses qui ne s’accordent pas,
des choses qui ne servent plus à rien mais qui me rappellent le passé.
Mai 17, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Poésie, Textes · Tagged Déconfinement, Jean Tardieu, Une source
Une source rejaillissant du passé
Un secret de velours trépassé
Une absence résonnante dépassée
Une éternité, lente passante
Des ténèbres outre passant l’impénétrable
Des tonnerres flamboyants en tour de passe passe
Des flammes chaudronesques passablement éteintes
La neige en fils de passementerie
La bouche des goûts délivrant des laissez passer
Les dents en passeur d’histoires
La parole qui passe et repasse, en masques démasquée….
Claudie (87)
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La parole qui passe et surpasse la source du secret de l’absence qui dure une éternité dans les ténèbres et les tonnerres d’Hadès, dans les flammes de Vulcain, dans l’aveuglante neige qui sort de la bouche montrant les dents de Neptune.
Claudie (87)
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Une source émerge discrètement, pour la vie.
Un secret absolu, par la promesse.
Une absence prolongée, quelle drôle de pensée!!!
Une éternité pour le temps, sur l’immensité désertique.
Des ténèbres s’installent pour des rêves nocturnes…
Des tonnerres ronchonnent, des éclairs radieux zèbrent le ciel.
Des flammes rougeoyantes dansent, réchauffent le frileux.
La neige envoûtante subjugue le regard
La bouche de Vulcain éructe une coulée incandescente
Les dents sur son dôme sont des chapeaux de sorcières
La parole dès son réveil alerte les alentours.
Lisa (87)
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Elle court pieds nus dans l ‘ herbe,
cheveux longs balayés par le vent.
Ses bras tendus vers l’avant, mains ouvertes,
de grosses bulles ou petites, l’entourent.
Joyeuse, elle tente de les attraper, les éclater.
Un plaisir d’une gracieuse innocente.
Myosotis
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Cailloux baignés par l’eau frémissante,
des feuilles roussies, jaunies, se baignent.
La ramure d’un arbre se reflète dans l’onde,
quelques feuilles mordorées résistent encore.
C’est l’automne, les couleurs flamboient
avant de s’endormir.
Myosotis (87)
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Claudie et Lisa se sont inspirées des premiers mots du poème de Jean Tardieu
Épithètes
Une source – corrompue
Un secret – divulgué
Une absence – pesante
Une éternité – passagère
Des ténèbres – fidèles
Des tonnerres – captifs
Des flammes – immobiles
La neige – en cendre
La bouche fermée
Les dents serrées
La parole niée
muette
bourdonnante
glorieuse
engloutie.
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Prochaine consigne :
Imaginez que vous avez cent vingt ans. Racontez ce que vous avez vécu pendant une période très riche de votre vie. Ça peut être pendant le confinement ou toute autre période. N’hésitez pas à parsemer votre lettre ou monologue de détails concrets sur votre vie d’aujourd’hui (alors que vous avez 120 ans). Adressez-vous à quelqu’un si ça vous aide.
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Merci à Claudie pour cette photo qui a été prise lors d’un court épisode neigeux au début du confinement
Mai 16, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Poésie, Textes · Tagged Déconfinement, Mains enlacées
Éternité
Deux mains entremêlées
L’une avec l’autre
Pleines et déliées
Paumes et doigts complices
Belles mains noueuses sculptées
Volumes et contours
Ombres et lumières
Le temps est passé par là
Deux mains maillage sacré
Une écriture à deux secrète
Un ptit tour et puis s’en va
Une vie
Catrine (02)
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Ils venaient vers moi, se tenant par la main, leurs visages masqués dans la pénombre. On ne voyait qu’elles et elles pouvaient attendrir le regard du passant.
Cette main féminine enfouie dans celle de son compagnon, reflet d’une complicité, d’amour, de sécurité, s’appartenir l’un l’autre. Ou d’une aide à un handicap? Un geste discret, en déambulant seul au monde, parmi la foule.
Imaginons-les en vacances, visitant les lieux divers d’une ville de notre planète. Ne nous séparons pas, évitons que chacun s’égare, partageons nos impressions, gardons ce lien.
Les mains de tous âges sont le reflet de la vie de chaque Etre, fines, longues, courtes, soignées, noueuses, ridées… toutes sont belles … Toutes ont une histoire qui débute ou continue.
Les visages ne sont-ils pas aussi un miroir de notre vécu ?
Myosotis (87)
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L’émotion monte de ces mains si tendrement abandonnées. Quelles sont-elles, quelle vie ont-elles ? Où est leur destin ? Peu importe. C’est l’instant, à peine esquissé et là pourtant, pleinement qui est leur vie, entière.
Margot (87)
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Ces trois textes se sont inspirés de la photo de Claudie proposée avec l’article « textes 51 »
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Prochaine consigne :
Si j’étais…
je…
je…
et je…
Je vous propose d’écrire plusieurs « Si j’étais » selon la trame ci-dessus avec des mots différents. Si j’étais le Covid 19, si j’étais un homme, si j’étais une femme, si j’étais le gouvernement, si j’étais la pluie, si j’étais un singe… A vous de choisir les mots qui vous inspirent.
Facile non ? Bon ok je vous explique par un exemple :
Si j’étais le soleil
Je brillerais la nuit
Je brillerais au fond des puits
Et on m’appellerait la lune
Mai 15, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Poésie, Textes · Tagged Déconfinement, Mange ta soupe, On peut supposer
Emporte pièces ou comment entrer en philosophie
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Très tôt j’entrai en philosophie
Y avait le fameux
J’ai pas 36 bras
C’est vrai qu’elle était débordée ma mère
Le quotidien 4 gosses la solitude….
Et elle ne générait pas le calme la douceur la tendresse
Pas 36 bras! Heureux pour nous
qui prenions à tour de bras claques gifles coups… quelle vitalité !
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N’en pouvant plus elle lançait son caltez volaille !!!
La volaille c’était nous. Caltez ,nous avions ordre de sortir de disparaître de sa vue
C’était une sorte de liberté sous condition
Nous pouvions mener notre vie aux alentours
À charge de rentrer calmes et soumis
Pas facile
.
Quand l’humeur se faisait morose il y avait
Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour avoir des gosses pareils!!!
Alors là c’était un grand désarroi
Puisqu’à la maison Dieu n’existait pas comment faire appel à lui pour justifier notre existence…
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Et enfin le sempiternel Qu’est ce qu’on va faire de toi?
C’est simple ne faites rien c’est déjà fait
.
Voila comment, sur le vif, très tôt je me posai les questions essentielles sur le pouvoir, la liberté, dieu, l’existence, la vie quoi….
Catrine (02)
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Devant son assiette de soupe Myosotis tordait souvent du nez. Mange ta soupe entendait-elle! Mais, lèvres pincées, papillonnant, elle attendait la capitulation de ses parents. Que nenni! Chaque cuillère était pour un membre de la famille, même inconnu de sa part.
Toujours obstinés, ses géniteurs lui dirent « On va demander au mammouth de venir t’aider? »
Dans l’imaginaire de Myosotis cet animal était poilu, hideux, effrayant, énorme. Elle avait une peur terrible à son évocation, au point de se glisser dans un trou de souris! Aussitôt et faisant son office, la nounou frappait à la porte d’entrée. Bien sur la soupe était vite avalée!!!
En vacances chez sa grand-mère, le mange ta soupe a continué, par une autre stratégie. La mamie s’était aperçue que Myosotis fuyait à toutes jambes dès qu’elle apercevait un personnage muet, habitant le village. Il s’exprimait d’une voix grave, éraillée, en émettant le son « Rablabla ». Ce fut son surnom. Euréka, Mamie avait trouvé ce biais. Mange ta soupe ou j’appelle le Rablabla lui disait-elle!
Un jour, cet homme se présenta sur le seuil de la porte. A sa vue Myosotis, tétanisée, se glissa sous la table, seul échappatoire. Ne voyant que ses pieds elle attendit son départ, impatiente et fébrile.
Aussitôt après, devinez quoi….?
Myosotis (87)
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Croyez-moi ou pas mais j’ai plus de 700 ans. Parfaitement. Mais je porte beau encore. Oui messieurs dames, j’ai été fabriqué à la fin du Moyen Âge. A la plume d’oie.
Hooo !!! Comme ça chatouillait, gratouillait mes pages de papier chiffon! Comme les poils de martre me caressaient quand le grand maître créateur peignait délicatement mes enluminures! Comme pour un cloisonné chinois, il dessinait tout d’abord les contours à la peinture d’or pour ensuite, dans chaque petite case, faire boire la feuille d’une goutte de peinture perlant au bout du pinceau.
J’ai cru au départ que j’allais être bible de monastère, couvent ou abbaye. Mais je me suis vite aperçu que ce n’était pas un moine copiste qui me composait.
Pour le moins j’ai pensé être un livre narrant les aventures, les batailles et conquêtes de Richard Cœur de Lion ou d’un autre chevalier de moindre renommée mais toutefois alerte et courageux. Mais je me suis vite rendu compte que je n’étais ni dans un château ni dans une bibliothèque.
Mon maître est grand, maigre, d’une maigreur à faire s’inquiéter les revenants. Son teint blafard, ses yeux délavés, ses cheveux filasses et sa barbe longue, son odeur acide, sa voix grave, voire caverneuse. Il vit en ermite dans la tour tordue de la montagne fauve. Il a préféré mettre un marécage et une forêt profonde entre lui et le peuple d’en bas, si ignare, si stupide. Pensez, à l’époque, ils croyaient que la terre était plate et disaient que les chats, noir ou pas, portaient malheur. De toutes façons, les gens d’en bas avaient si peur de lui que nul n’osait lui adresser la parole. Ils ne savaient pas, ces pauvres illettrés, que mon maître avait pourtant choisi le blanc et non le noir. Qu’il voulait œuvrer pour le jour et non la nuit. Même si c’est vrai qu’il savait aussi bien l’un que l’autre.
Il a préféré vivre seul plutôt que reclus.
Il a mis le marécage et la forêt profonde entre lui et eux.
Et depuis plus de 700 ans, je trône là, sur le grand lutrin du laboratoire. Toujours ouvert. Tous les jours, il tourne mes pages, me caresse en suivant du bout des doigts la ligne qu’il lit. Puis il me ferme, laissant sa main coincée à la page lue, il psalmodie tout en caressant distraitement ma couverture de cuir martelé, me ré-ouvre comme pour vérifier un terme, une phrase et reprend ses incantations.
Les trois jours du mois où la lune est grosse, à sa lueur et celle d’une lampe tempête, il me chatouille, gratouille de sa plume, m’enlumine, me caresse et annote ses dernières recettes, ses prochaines potions, ses meilleurs onguents.
L’éternité ne sera pas longue auprès de lui.
Isabelle (87)
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D’un lac, entouré d’une forêt,
un brume délicate s’élève.
Des nuages parsèment le ciel bleu,
rosis par les rayons du soleil.
Au milieu de ce lac, émerge un ilot,
un arbre en a fait sa demeure.
Sa ramure envolée vers les cieux,
se déploie en délicate dentelle.
Ce miroir lacustre en reflète la sérénité.
Lisa (87)
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On peut supposer qu’il soit Africain, à moins qu’il soit Américain, ou bien alors Astophysicien, bien entendu on peut également envisager que ce soit un astrophysicien, afro-américain, mais il apparaît plus probable que rien de tout ça ne soit vérifié, et vérifiable.
Claudie (87)
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On peut supposer que ces couronnes élaborées par une tribu amérindienne continuent à être portées lors de leurs cérémonies. Elles sont belles, de par leurs peintures et les plumes chatoyantes ramassées dans la forêt. Du plus ancien au plus jeune tous se parent pour leurs fêtes coutumières.
Ils se font un honneur d’en offrir à des invités ou visiteurs particuliers. A moins que, devant l’évolution actuelle de notre monde, ils les obtiennent par le troc ou les achètent? Ou bien alors, ils persévèrent leur élaboration afin de la transmettre à leurs descendances?
Une tradition immuable qu’ils tiennent à maintenir coûte que coûte. Une marque de leur ethnie dont ils sont fiers!
Acacia ( 87)
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Prochaine consigne :
Bientôt une semaine que nous sommes entré.e.s en déconfinement. Je vous propose de faire une liste de ce que vous avez fait cette semaine et que vous n’avez pu faire les semaines précédentes. Rien peut-être ? Ou tellement de choses que la liste risque d’être fastidieuse. Amusez-vous ou lâchez-vous… C’est à vous.
Mai 14, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Textes · Tagged Déconfinement, Jaune
Jauni, racorni, pages à moitié arrachées, re-scotchées, empreintes de doigts gras, moucheté d’éclaboussures d’huile, je suis là, dans le tiroir du buffet de Madeleine.
Avant, du temps de ma jeunesse, j’étais à Marinette, la mère de Madeleine. J’étais aussi dans le tiroir de son buffet de cuisine.
J’y ai été abandonné, un long moment.
D’abord, je me suis senti inutile, puis je me suis inquiété. Même si, depuis le temps, Marinette connaissait la plupart de mes recettes par cœur, il n’était pas rare qu’elle me prenne, juste pour vérifier une quantité, un temps ou une température de cuisson.
J’ai été abandonné, un long moment.
Et puis un jour, le tiroir s’est ouvert. Une jeune femme, le portrait de Marinette en plus jeune, la mine triste et grise m’a pris et posé sur son coeur avant d’éclater en sanglot. Quand les soubresauts de ses pleurs se sont apaisés, elle a tiré la chaise, s’est assise et m’a feuilleté. Je voyais son regard partir dans le monde d’avant, quand Marinette lui apprenait : « mais fais donc des épluchures plus fines, à ce rythme il y en aura plus pour les cochons que pour nous ! » « ne t’arrête pas de touiller » « tu sens ce parfum ? » « Ecoute le grésillement dans la poêle » « tire encore ta pâte, on doit voir au travers » Et un doux sourire empli de nostalgie a éclairé son visage.
Le coucou a sonné 6h. Déjà ! Elle m’a emporté et depuis, je vis dans le tiroir de son buffet.
Cet après-midi, j’en suis sorti et, à l’instant, un petit doigt barbouillé de chocolat s’est promené sur ma page 79, celle de LA recette de la mousse au chocolat de Marinette.
– Maman, moi ze préfère la mousse au zocolat de Mamie Marinette dit une petite voix de 4 ans. Elle nous en fera plus alors ?
– Non ma chérie, mais je te promets d’en faire toutes les semaines jusqu’à ce que tu me dises que la mienne est aussi bonne que la sienne. Et tu sais Maëlys, après, quand tu seras plus grande, le livre sera à toi et il te faudra relever le défi de la mousse au chocolat de Mamie Marinette ! Mais en attendant, tu veux lécher la cuillère ?
Isabelle (87)
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La télé est à fond et elle n’entend pas la porte du garage qui s’ouvre et les petits enfants qui rentrent ; dans le même temps le téléphone sonne et elle ne l’entend pas, de toute façon, elle est sourde. Voilà trois mois qu’elle est arrivée dans ce bled et ses appareils sont en réparation à la ville distante de 50 kms. La peugeot 305 noir brillant astiquée l’attend au garage. Elle sort, elle ferme sa porte et pense que son frère Albert rentre à cinq heures, zut, c’est plus fort qu’elle, elle sort de chez elle à fond de train. Toutefois, elle croise son frère, elle se ravise, re-rentre et se rassoit avec lui, Dong, fait la sonnette, elle est assise, se lève, Albert constate qu’elle est habillée de noir, elle est postée derrière sa fenêtre au lieu d’aller ouvrir, elle est vraiment étrange ce soir, elle est devant son armoire, se recoiffe, change de vêtements et s’habille en rose, tout ça pour s’asseoir près du téléphone que de toute façon elle n’entendra pas sonner. Albert, qui l’attendait au salon, entend un grand cri, suivi de « mais, quel con ! » il se précipite et la trouve allongée, immobilisée, il ne sait plus où donner de la tête, il n’a pas que ça à faire, toutefois, il décide de prendre la peugeot 305 noir brillant astiquée de ce matin et roule à fond la caisse vers les urgences !…..
Claudie (87)
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Prochaine consigne : Voici quelques mots à compléter, à votre guise. Dans les jours prochains vous retrouverez l’auteur de ce poème et le poème en entier
Une source
Un secret
Une absence
Une éternité
Des ténèbres
Des tonnerres
Des flammes
La neige
La bouche
Les dents
La parole… … … …
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Exemple :
Une source incandescente
Un secret timide
Une absence impassible
Une éternité…
OU
Une source tarie dans un poudroiement doré
Un secret brusquement irradié par une découverte
Une absence grotesquement maquillée en retour factice…
Ces deux exemples, de Fabienne (02) ont été écrits en atelier d’écriture en 2018
Mai 13, 2020 · Classé dans Atelier d'écriture, Textes · Tagged Déconfinement, Lettre d'amour
Nous avions souvent des discussions tous les deux, pendant ma venue dans la maison familiale, installés dans le salon la vue calme sur le parc… J’aimais beaucoup; elles cheminaient ensuite dans mes pensées, loin de toi.
Les années ont défilé, tu nous a quittés en « catimini ». Donc, fini à jamais ces si bons instants. Un vide inexplicable, innommable…
Quelques années après, je compulsais un magasine dans lequel il y avait un sujet commun à nous deux… Je souhaitais un échange, suite à la vision du contenu. Mais subite étincelle, il était devenu impossible! Devant moi, je sentais une façade élevée à l’infini. Ce fut un immense choc, j’en eu les yeux embués de liquide.
Ne plus pouvoir………………… se faire une raison. Ainsi va la vie. Une souvenance indélébile, nostalgique, avec toi mon cher papa.
Acacia (87)
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Tu n’es pas un humain, mais un être bien vivant né à la maison. Tout jeune tu avais un petit bedon, ce qui m a incitée à ce que tu aie le même nom que ce gentil » O…; » du livre de la jungle. Puis tu as évolué avec ton bedon. Ta maman nous a quittés bien jeune. J’entendais les « miaous » d’une âme en peine, dûs à ta solitude.
En peu de temps tu ne fut plus seul, une petite copine est devenue ta compagne. Un tantinet « fofolle’, tu l’as calmée. Coquin, taquin, ludique, nous jouions et tes gestes étaient délicats. Tu as vécu non cloisonné, étant à la campagne.
Quand tu as eu des ennuis de santé j ‘étais tout le temps avec toi et nous discutions. Suite à mes absences, qui te paraissaient un peu longues, tu boudais! M’obligeant à te chercher dans le voisinage. J’ai souvenances de mon visage, de mes mains, dans ton si doux et chaud pelage. Tes appels quand tu ne me voyais pas…
Nous avons vécus 18 années ensemble mais ta maladie inguérissable a suscité ton envol ailleurs… Ma peine fut une immense solitude, un vide.
Que de pensées inoubliables avec toi, mon gentil petit poilu
Lisa (87)
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Avec persévérance je marche, comme un escargot certes, lentement, mais la lune me guide et je sais que bientôt l’oasis et les palmiers me désaltèreront. L’eau coulera à flots dans ma gorge assoiffée et je me vautrerai dans l’herbe bleue et orange sur laquelle un vitrail de plomb se répercutera de rectangle en rectangle jusqu’à mon esprit.
Bernadette (87)
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Nouvelle consigne proposée par Betty : Voici les premiers mots d’un poème, je vous propose d’en écrire un à votre tour en complétant chaque ligne. Peut-être aurez-vous reconnu ce poème et son auteur, sinon vous le découvrirez dans quelques jours
Exemple :
Une orange plus ronde que ton ventre tendu
Ta robe qui peine à cacher les minuscules coups de pied
Et toi, sereine et belle, fatiguée et tout sourire
Doux, doux ces moments de tendresse
Fraîcheur de mes mains sur ta peau frémissante
Chaleur de nos regards enlacés dans l’attente
Betty (87)