Je souhaite que mon chien au mois de mai

soit heureux en plein air ;

Au bord de la mer il pourra se marrer

et rire avec des copains.

Son collier de couleur marine perdra son éclat

au contact de l’eau ;

Moi j’écouterai le chant des mouettes

en le regardant jouer.

Chantal

*

 Je souhaite que cet après midi,

au pied du camélia,

le lama et la limace

arrêtent de cracher et baver.

Qu’il boivent une tisane au miel,

en regardant le ciel,

qu’ils parlent de Célia

tralali tralalà.

Cécilia

*

Je souhaite que la belle clé des songes

m’ouvre une nouvelle vie,

dont la base ne serait pas de sable.

Que se taisent les bêtes hésitations stériles

et que le cœur de cible de cette existence

soit d’amour et de bises.

Isabelle

*

Je souhaite que …..

ma petite rate illumine ceux qui l’entourent,

ALBERTINE ,

comme le feu dans l’âtre,

qui brûle, crépite, pétille,

tel le grand bal de la vie.

Babiller, mâtiner, libertiner :

aimer  et mener  une vie de miel

sans mentir.
Marie B
*

Je souhaite que riper vers le pic…

niquer comme un do ré mi,

nier comme une pommée,

ne soit pas préjudiciable pour l’avenir

car il faut croire que l’avenir peut être doré.
Dominique

*

Je souhaite que cette belle clé cesse de faire la bête,

se taise, me bise

et enfonce sa base dans la cible en sable.

Isabelle

*

_  Je souhaite qu’ils se retrouvent tous au fond de l’eau !

Elle rame. Elle rame et elle se dit :

_  Finalement, ils m’ont bien eue avec ce cadeau, un tour en barque oui, mais c’est moi qui rame ! Ils espèrent me mater mais ils n’auront pas mon âme, je la garde, intacte et plus fraîche que les eaux boueuses de ce lac décrépit.

Elle rame et elle rêve … Où est la gare la plus proche ? Dès que je peux poser ces rames je m’enfuis de cette famille où les tarés me serrent au plus près, je me retire et me barre en hâte, seul moyen de tous les faire taire. Elle sourit… Sa mère est avachie sur le banc, se laissant doucement dériver, son père scrute attentivement la plage où ils sont censés accoster. Elle sourit, elle va bientôt tous les larguer !

Marie

***

*

Moi toute seule

Moi toute seule j’ai voyagé,

moi toute seule j’ai pleuré,

moi toute seule j’ai mangé

.

Moi toute seule j’ai cherché,

moi toute seule j’ai creusé,

moi toute seule j’ai capté

.

Moi toute seule je ne suis jamais
Moi toute seule je suis aimée
Moi toute seule je suis accélérée
.
Moi toute seule je rêve
Moi toute seule je pense à vous
Moi toute seule j’existe toujours.

Cécilia

*

Je musarde, j’ose, j’ignore
…. et j’avance à pas feutrés.
Je titille, j’organise, j’use, je tartine, j’écoute
…. et j’ouvre les yeux
Je suppute, j’élabore, j’utilise, je languis, j’espère
…. et je m’offre la vie.
Marie B

*

Je vis.
Je vois.
Je vais.
Je devine.

Je dessine

Je décide.
Je vais.
Je vogue

Pour que point je ne divague.

Isabelle

*

Je vois le chien s’étirer dans l’herbe

Je me dis que la vie est sympa pour lui

La vie est moins sympa pour moi

Je me pose la question : rester seul ou pas ?

J’hésite un certain temps

Je décide de ne plus être « Moi tout seul »

Dominique

*

Je m’amuse en écrivant des bêtises.

Je préfère les stylos fins et fluides

aux hippopotames boueux à 4 couleurs.

Je m’allonge sur l’herbe

et rêve à la destination des nuages.

Quand je serai grande, je sais que ce sera trop tard

Je sais aussi que la route sera, peut-être, encore longue

Marie

*

 

***

*

C’est là-haut, sur la colline, la dernière maison tapie dans son écrin de verdure.
 De-ci delà, comme saupoudrées, petites tables, chaises ou fauteuils nous accueillent pour un moment à soi, de tranquillité, d’évasion, d’écriture ou de lecture et pourquoi pas de sieste, là, à l’ombre des arbres généreusement chargés de fruits en cette saison estivale.
 Là-bas, au fond, la vue est ouverte sur la vallée, et, au loin, les arbres émaillent le paysage de toute la gamme des verts.
 Mais c’est ici, après le tas de bois, là, pour nous rappeler le rythme des saisons, que le chemin à couvert m’attire.

Isabelle

*

Un tracteur cherche à s’échapper de sous un hangar trop ombragé. Il cherche le grand soleil de cette matinée où de rares nuages se dépêchent de rejoindre les terres. Je ne vois pas les chevaux, je les devine à peine, je sens leur impatience à migrer vers d’autres terres plus herbeuses, leur obstination à piétiner là où, d’habitude, la barrière s’ouvre. Un homme, tee-shirt blanc, approche, il déchire la feuille en deux, il s’attable pour écrire, bon élève toujours prêt à la tâche. Les voilà trois à présent, autour de cette table ronde. L’une, sourire aux lèvres, La Joconde en tee-shirt, l’autre qui semble chercher l’inspiration et tout à coup la trouve, l’air un peu tendu, les yeux qui cherchent, et le troisième , toujours bon élève, concentré, comme savent l’être , parfois, ceux qui ont choisi.

Marie

*

Au milieu du lit

dans son écrin de verdure

le grand chêne est mort.

Isabelle

*

Mouchettes d’orage

Menthe à l’eau bien fraîche

Où est le problème ?

Marie

*

Ballon dans le ciel

Énigme existentielle,

Les martiens arrivent.

Isabelle

*

Linge sur le fil

agité par le vent fou.

La pluie arrive.

Isabelle

*

Linge sur le fil,
Épingles multicolores
Grand vent fou et pluie.

Isabelle

*

Retour vers ma terre

Je cherche l’inspiration

La barrière s’ouvre

Marie

*

Un dimanche à table

Super ! Je l’ai raté ! J’ai échappé au sacro-saint repas dominical et familial ! Hop ! Exit le père autoritaire qui joue le patriarche en bout de table ! Pas vu la mère, corvéable à souhait, qui accessoirement mange, juste une fesse posée sur la chaise, prête à se lever pour encore et toujours servir son petit monde ingrat. Zappée, la sœur embourgeoisée et devenue si snob depuis qu’elle vit avec mon imbécile et prétentieux beauf !
 Que c’est bon de dormir jusqu’à pas d’heure, étalée au milieu du lit ; un rayon de soleil me fait de l’œil, les feuilles du tilleul bruissent, un petit courant d’air me chatouille, le grand chêne étend ses bras tors, et je vogue tranquillement.

Isabelle

Je suis une statue

Je suis la statue de la liberté. Oui oui ! La vraie, celle de Bartoldi . Mais voilà, j’ai un peu raté mon coup… Au lieu d’ouvrir le port de new-York, je me retrouve campée depuis 48 ans sur la place de Chateauneuf-la-Forêt, en Haute-Vienne.  
En fait, je suis le coup d’essai du grand maître avant qu’il ne fasse la grande, l’AAAAméricaine, celle qui a toute la notoriété. 
Et moi, je suis au milieu de nulle part ! 
Mais si Chateauneuf est un pays inconnu du public, moi je sais qu’ici les hommes, en ces temps sombres ou La Bête était là, savaient ce que le mot liberté voulait dire et ont donné leur sang pour elle. 
J’ai toute ma place ici et je suis fière d’être là.

Isabelle

*

« Faites demi-tour avec prudence » ânonne Stanislas pour la douzième fois de la journée. Stanislas est moniteur d’auto-école et n’en peut plus de cette vie coincée dans une auto, coincée, dans les embouteillages, coincés dans la grande ville. Stanislas ne rêve que de grands espaces, chevauchant, de jour et de nuit, un cheval au grand galop, ou admirant la campagne depuis un aéronef du temps où les avions étaient de grands oiseaux de toile et de bambou.

Isabelle

*

« Faites demi-tour avec prudence » telle est la consigne de Marie-Charlotte, mon GPS. Tourner à droite, tourner à gauche, elle me mène par le bout du nez et voilà qui commence à sérieusement m’énerver. Il me faut pourtant l’écouter, car je dois bien le reconnaitre, je suis complètement perdue, de nuit et en rase campagne ! Que n’ai-je noté l’itinéraire au stylo dans mon carnet plutôt que de confier ma vie à une machine, à la voix suave, certes, mais une machine quand même. En plus, la nuit est d’encre. Pas une lumière. Pas un son non plus, ni le bruit sourd d’un avion au loin ni le hennissement d’un cheval au pré. Et le réservoir est sur la réserve. Ne pas se laisser envahir par les peurs enfantines que je sens en embuscade prêtes à jaillir. 
C’est décidé, j’attends le jour et je finirai bien par le trouver ce havre de paix que sont les Piaures.
Isabelle

***

*

Nous étions 4 à animer cette journée

d’une exceptionnelle douceur

.

Par petits groupes, pour une séance de stretching,

de gymnastique sensorielle ou de partages d’écriture.

Et, à l’abri d’un arbre ou d’une pièce ombragée, des soins,

massage Amma, fasciathérapie ou réflexologie plantaire

*

N’hésitez pas à contacter l’un ou l’autre des intervenants

pour plus de renseignements

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Cécilia Ciccolari-Micaldi
moniteur sportif diplômé staps, relaxologue en massage détente
06 48 65 80 54
http://www.stretchlab.fr/
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Marie Bonassi-Robert
Fasciathérapie, Somato Psychopédagogue
diplômée École Point d’Appui-Paris et Fernando Pessoa-Lisbonne
06 83 83 33 41
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Dominique Baron
Magnétiseur, réflexologue plantaire
06 37 69 24 53
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Marie Hurpy
Ateliers d’écriture les Plumes de l’Aisne
06 84 24 16 87
https://plumesdelaisne.wordpress.com/